Un Barrage contre le Pacifique, Marguerite Duras, par Camomille

Je viens de finir de lire un livre qui m'a profondément marqué et dont j'aimerai vous parler. Alors la critique littéraire normalement c'est Praline, donc je n'ai pas la prétention de parler littérature aussi bien qu'elle. Je vais vous en parler avec mon ressenti.


Il s'agit du livre Un barrage contre le Pacifique de Marguerite Duras.

J'ai récupéré ce livre par hasard, et le titre ne m'étant pas inconnu, j'ai voulu savoir de quoi il en retournait.

Première surprise, (la fille qui n'y connait vraiment rien en littérature), il s'agit VRAIMENT d'un barrage contre le Pacifique. Je m'étais imaginée qu'il s'agissait d'une métaphore, mais point du tout.

Pour ce qui est de l'histoire, l'action se déroule en Indochine, une mère française expatriée survit avec ses deux enfants dans un bungalow de fortune construit sur une concession incultivable car sans cesse inondée par les grandes marées du Pacifique.

Ce qui m'a frappé en premier lieu, c'est l'écriture. Simple, directe, sans détour. Les choses sont racontées telles quelles, sans fioriture, ce qui nous plonge dans le récit. On reçoit ça en pleine figure, il n'y a pas de filtre. Souvent lorsqu'on lit un livre, on sait que c'est une histoire, que c'est romancé, inventé (même si on ressent les sentiments voulus par l'auteur). Là on dirait un documentaire. On y est. Ce n'est plus une histoire.

Et cela rend ce récit très violent parfois. Pas une violence physique, juste la violence des mots, la réalité crue des choses. Il n'y a pas de sentiment dans la manière de raconter. On sent la misère profonde, la haine et l'énergie du désespoir qui animent le fils, car il n'a rien à perdre, le découragement au fil du temps de la mère qui a donné sa vie et ses économies pour rien, et entre les deux la fille qui essaie de se construire.

C'est assez hypnotique comme récit. On est porté par l'histoire, on sombre dans le récit, on se laisse bercer.

Mais c'est dur. L'atmosphère est lourde, la vie cruelle.

C'est une atmosphère qui s'installe insidieusement et qui nous fait prendre conscience au bout d'un moment de la violence du récit.

Ce n'est vraiment pas le genre de livre qui donne la pêche, croyez-moi ! Mieux vaut être en mode "youpi-tralala" pour  le lire. Sinon tu déprimes pendant trois jours.

Bon alors là du coup j'ai l'impression que ça ne vous donne pas très envie de le lire...

Mais je vous le conseille quand même très fortement, car au delà de la dureté des choses, on voyage, on est transportés et bercés par ce récit.






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