Dans ma bibliothèque, épisode 2, par Praline

L'Entreprise des Indes, par Erik Orsenna
          Les faits
Raconter Christophe Colomb par les yeux de son frère. L'idée de choisir un personnage qui reste dans l'ombre comme narrateur n'est pas neuve, mais c'est parfois la solution la plus valable. Ici aussi c'est très bien écrit, après tout l'auteur n'est pas n'importe qui et on sent très vite que le monsieur connaît le français mieux que la plupart d'entre nous pauvres mortels.
          Ma lecture
Je me suis assez facilement identifiée au narrateur, même si c'est un homme, s'il vit au Portugal au XVe siècle et s'il est cartographe. Sur le coup, j'ai été embarquée dans l'histoire, ce qui n'est peut-être pas le mot le plus approprié parce qu'en fait, et je ne spoile pas franchement le livre, l'histoire passe sous silence les voyages pour lesquels Christophe Colomb est célèbre. Son frère nous raconte l'avant et l'après, et là aussi c'est une solution que j'approuve complètement. Vous me direz, M. Orsenna se fiche de mon approbation comme de sa première chaussette, mais après tout c'est bien pour donner mon avis que j'écris, donc je le fais. Non mais.
Il reste qu'en repensant à ce livre, je n'en ai pas un souvenir aussi... aussi nostalgique que des deux autres. Je relirais volontiers les deux livres susnommés (je suis fière de caser ce mot), mais une lecture me suffit pour celui-là.


Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, de Mathias Enard
Il se pourrait que j'ai gardé le meilleur pour la fin.
          Les faits
C'est la deuxième fois que je lis ce livre. Vu sa taille réduite, ce n'est pas un exploit. Il y est question de Michel-Ange, de Constantinople, d'un poète et d'un pont. Et de beauté. Encore une fois, ce n'est pas l'histoire qui résume le mieux ce livre, mais les sensations.
          Ma lecture
Ce roman fait clairement partie de mon top 10. Il est aussi court que dense : dense en mots, en émotions, en visions. C'est bien sûr très personnel, un livre comme celui-là ne se raconte pas. C'est en tout cas celui que je recommande le plus chaudement. Je m'étais déjà émerveillée à ma première lecture. Depuis, j'ai eu des cours passionnants sur la Constantinople de l'époque, et surtout sur le palais de Topkapi où vit le sultan. Autant dire que mon intérêt était décuplé et qu'il n'a pas été déçu. Certes il ne faut pas aller chercher une vérité historique chez Mathias Enard, mais il restitue une belle ambiance et il est facile de se laisser bercer par ses mots.

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