Dans ma bibliothèque, épisode 1, par Praline

Le seul avantage qu'il y a à prendre souvent le train, c'est que ça permet de lire . Sur ce point, je reste adepte des livres papiers, même s'ils finissent un chouia écornés à force d'être trimballés. Toujours est-il que j'ai lu 4 livres assez chouettes le mois et demi précédent, et que je compte bien en parler ici maintenant que je suis en vacances.

Cloud Atlas, par David Mitchell
          Les faits
J'ai lu ce livre en anglais. Il comporte 6 nouvelles réparties sur des époques différentes mais toutes liées entre elles : 1849, 1931, 1975, 2012, un lointain futur, un très lointain futur. Dans chaque partie, le style de l'écriture est adapté à l'époque en question, ce qui rend la lecture très intéressante et variée. Et affreusement compliquée dans le futur très lointain de la dernière nouvelle parce que les gens y parlent bizarre.
          Ma lecture
L'histoire a été adaptée au cinéma, j'en ai même parlé ici. Après l'avoir revu en DVD, j'ai eu une envie irrépressible de lire le roman original que je me suis procuré. J'ai presque mis un mois à le lire. J'en garde un très bon souvenir, mais la prochaine fois peut-être que je lirai juste mes nouvelles préférées et pas tout. Heureusement que j'avais vu le film avant, et plutôt deux fois qu'une, parce que la première et les deux dernières nouvelles sont compliquées au niveau du contexte. Enfin, dans la dernière, l'enfer c'est le style: la plupart des mots sont retouchés et ne font que ressembler à ce qu'ils sont réellement. Je sens que j'ai perdu mon peu de lecteurs d'un seul coup. Un petit avant-goût en est le titre de cette nouvelle : "Sloosha's Crossin' an' Ev'rythin' After". Ça ne fait qu'annoncer les problèmes à venir.
Loin de moi l'idée de décourager quiconque, au final c'est un chouette livre et un chouette film que je comprend encore mieux maintenant. Il faut juste s'accrocher parfois, mais l'ensemble vaut l'effort. Il a quelque chose de très satisfaisant à remarquer les détails qui se font écho entre les différentes parties, à sentir tout s'imbriquer pour former un grand puzzle beau et même poétique par moments.

La Porte des Enfers, de Laurent Gaudé
          Les faits
Ce livre est génial!!! Je vous l'accorde, voilà une remarque qui manque d'objectivité. Je ne dévoilerai pas l'intrigue ici, parce que ma capacité à raconter une histoire est très limitée. Ce qui est formidable avec Laurent Gaudé d'après moi, c'est son style. Il y a un bon bout de temps, j'ai lu La Mort du Roi Tsongor, et ç'a été une des premières fois que j'ai remarqué: bon sang, voilà quelqu'un qui sait écrire. La Porte des Enfers ne déroge pas à la règle. Je crois que ce monsieur rendrait une recette de gaspacho poétique tant il a l'art de manipuler les mots. Et même quand le fantastique s'introduit dans un roman pourtant très réaliste, on y croit sans problème et on se laisse embarquer. Certains gronchons (oui oui, à la fois grincheux et ronchons) pourraient trouver certains massages mélodramatiques, mais en même temps il faut bien exprimer toutes les émotions violentes qui secouent le personnage et le lecteur.
          Ma lecture
Je dirais plutôt que c'était une dégustation. Ma soif de personnages originaux a été étanchée, mon appétit de belle écriture plus que comblé. De même que dans Ouragan, l'autre roman de Laurent Gaudé que j'ai lu, après La Mort mais avant La Porte. Ce sont trois pépites dans lesquelles je vous conseille vivement de vous plonger, parmi mes meilleures découvertes littéraires.

Rendez-vous la semaine prochaine pour l'épisode 2!

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