Parlons cinéma (et série), par Praline

Il s'en est passé des choses cette semaine sur les écrans!
A tel point que je m'en vais écrire un article sur ce que j'ai vu, mais surtout ce que j'ai aimé regarder cette semaine.


On commence mercredi : fidèle à mes habitudes, j'avais décidé d'aller voir le dernier Jim Jarmusch à la première séance du matin, parce que franchement le film avait l'air super et que le matin c'est plus tranquille. Manque de pot, mercredi les programmes changent et le film ne passe plus que le soir.  Enfer et damnation.
Mais qu'à cela ne tienne, je ne voulais pas rester frustrée de cinéma et d'autres films m'intéressaient. En l'occurrence, La Belle et la Bête de Christophe Gans. Les premières photos étaient vraiment belles et m'avaient donné envie d'en voir plus, même si une nouvelle adaptation de ce conte me semblait superflue. Mais ce film est tellement beau!!!



C'est un vrai plaisir pour les yeux, et tant pis pour les détails qui gênent aux entournures (que quelqu'un m'explique l'utilité de ces petites bestioles!!!). Ah oui, et il faudra peut-être revoir le design de la bête. Parce que tout les personnages (à part les bestioles bizarres quand même) ont l'air bien réel, et d'un seul coup la Bête arrive, et là on se dit... Non. Il manque fortement de réalisme! Les films d'aujourd'hui nous habituent à un niveau de technologie supérieur à ce qu'on nous donne ici.
Mais franchement, ce sont les seuls défauts que j'ai pu trouver à ce film. Le reste nous embarque suffisamment, on en prend plein les yeux, ça reste une belle réussite!





Mercredi soir, grand moment! On dégaine le dernier épisode de la saison 2 de The Hour. Il faut savoir que cette série de la BBC évoque la naissance d'une émission hebdomadaire d'information dans les années 1950.



Quand j'ai commencé la saison 1, j'étais assez enthousiaste : reconstitution plus que soignée, acteurs impeccables, et surtout Ben Whishaw, un de mes acteurs préférés. Manque de pot, au bout du deuxième épisode je ne comprenais déjà plus rien : personnages, histoire, tout ça s'embrouillait dans ma tête (mais pas dans la tête des personnes qui regardaient avec moi, hein, c'est très personnel!).
Résultat : je n'ai pas décroché (il y a Ben Whishaw quand même!), mais je n'ai regardé la saison 1 que pour les acteurs et leur personnage. Eh bien la saison 2 a dépassé mes attentes! Et pas seulement pour les acteurs. Il se trouve que j'ai tout compris au scénario! Go me!
Sauf que du coup, je me suis attachée encore plus aux deux personnages principaux (enfin, pas Hector Madden, hein, plutôt Freddie Lyon et Bel Rowley), et que l'impensable s'est produit : je me suis transformée en madeleine pendant les 10 dernières minutes. En même temps, sans spoiler la fin, ces dix minutes sont intenses. Je n'en dirai pas plus.
Mais c'est cruel de ne pas avoir de troisième saison, maintenant que j'aime tout de cette série!



Pour finir la semaine en beauté, vendredi soir je suis retournée au cinéma, pour un film qui me laissait deux alternatives : m'endormir au bout de vingt minutes ou m'extasier pendant deux heures. Il s'agit d'Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch.



Et j'ai définitivement choisi la deuxième solution, même si ce n'était pas gagné (la première fois que j'ai vu Dead Man, pourtant avec Johnny Depp, en à peine une demi-heure je dormais. C'est puissant). Mais dès les premières notes et les premières images, je me suis sentie scotchée. Les deux acteurs principaux, Tom Hiddleston et Tilda Swinton, laissent sans voix.
Ils sont sublimes, impériaux, romantiques à souhait. Alors oui, le film est plus lent que la moyenne. Mais face à Dead Man, c'est un film d'action. Je pense que le meilleur adjectif qui puisse le décrire est "hypnotique". Pour peu qu'on se laisse embarquer par le style certes spécial du réalisateur, je trouve facile de s'émerveiller devant l'écran.
Pour préciser, l'histoire est celle d'un couple de vampires. Oui oui, des vampires. Mais des vrais! Ceux-là ne dérogent pas à la tradition et fuient le soleil, entre autres. Ce qui les rend encore plus intéressants, c'est qu'on ne s'attarde pas sur ces codes. Ils forment une toile de fond devant laquelle évoluent ces deux belles créatures que sont Ève et Adam.



Le film est saupoudré de références assez pointues à la littérature anglaise et à l'histoire de la guitare au XXème siècle, mais franchement on y survit. Et plus étonnant, il y a des pointes d'humour très réussies. Je ne pensais pas pouffer de rire pendant la séance, mais ça m'est arrivé, et plusieurs fois.
J'en retiens une ambiance, des personnages attachants, et surtout des acteurs qui ont une présence incroyable. Je ne le remarque pas souvent, mais ces deux-là ont un charisme d'enfer (ha ha ha l'humour à deux balles).
En bref, ce film est un vrai bijou que je vous conseille fortement si vous aimez les vampires, les guitares, la nuit, Tom Hiddleston, Tilda Swinton, la littérature romantico-gothique, ou tout ça à la fois.

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